De coureur par obligation à coureur d’ultra-trail accro.
Salut. Je suis Xavier et je suis coureur d’ultra-trail. Jusqu’en 2012 je jouais au foot et courir était plus une nécessité qu’un plaisir. Mais au fur et à mesure de petits maux faisaient leur apparition.
Le temps et l’âge étaient venus de choisir un sport plus ‘calme’.
J’ai d’abord opté pour un vélo de course. Je n’arrivais toutefois pas à me dépenser à 100%. Lorsque quelques collègues m’ont proposé de participer à la course de ville des 5 km de Gand, je me suis dit ‘Pourquoi pas ?’
Et c’est donc un ancien footeux, un gardien de but et un basketteur qui s’apprêtaient à partir. Durant les 3 premiers km on ne se lâchait pas, mais après c’était chacun pour soi. Malgré un épuisement total et à ma grande surprise, j’étais arrivé avant mes collègues. Ça m’a plu et j’en demandais encore. La même année j’ai participé à une course de nuit d’été de 10 km.
L’année suivante, j’ai entamé les entraînements. S’en suivirent la course de ville des 10 km de Gand, et la course de nuit d’été de 15 km. Ce sport me permettait d’aller à fond et me débrouillais plutôt bien.
Une amie, marathonienne en week-end, m’invita via un pari à l’accompagner à Cologne pour y courir le semi-marathon.
C’était un succès. Les nombreux supporters le long du parcours me donnaient des ailes. C’est alors que j’ai compris : j’aime la course. Quelques bières plus tard, le pari augmentait : je participerais à un marathon. Il me fallait donc un entrainement sérieux.
“La montagne c’est pour la descente en ski, la montée… en téléphérique!”
Mes recherches aboutissaient chez Gentloopt, un groupe de gens qui préparaient également un marathon. En 3 mois de temps, nous avons été pris en charge professionnellement par les coaches Martin, et Ineke (qui est également membre Trailodge Ultra).
Martin nous parlait parfois des courses trails et un jour, je décidais finalement de l’y accompagner. Ce serait un bon entrainement pour mon marathon.
Mon premier trail était le bear trail, 37 km et 750 m de D+. À l’arrivée, j’étais à moitié mort et très déçu. Ce n’était pas une course. On marchait lors de la grimpe. ‘Plus jamais’, était ma réponse à Martin. Un mois plus tard, je me laissais tout de même convaincre de participer au trail de Lommel. 35 km plus ou moins plats dans les bois et la bruyère Limbourgeois. C’était agréable car ici on pouvait continuer à courir.
Pendant ce temps, les 3 mois d’entraînement étaient passés et j’entamais une tentative au marathon d’Ostende. J’ai tenu bon jusqu’au 36ième km, mais atteindre l’arrivée a été un vrai calvaire. Ce qui confirmait que le marathon est une activité de surhomme. Un mois plus tard, j’étais au départ du marathon de Kasterlee. Je voulais y parvenir.
L’année suivante, Martin a été tiré au sort pour l’UTMB. 170 km de course dans la montagne, c’est pour les dingues. La montagne c’est pour la descente en ski, la montée… en téléphérique!
Il y a 2 ans et après de nombreux trails, les amis de Gentloopt ont finalement réussi à me convaincre de participer à un trail de montagne, à l’époque mieux connu sous l’euphémisme ‘Marathon’ du Mont Blanc. Et à ma grande surprise, j’ai immédiatement accroché. J’ai souffert, sous le soleil de plomb, mais quel plaisir de pouvoir contempler ces splendides vues. Que la montagne peut être belle sans la neige. J’étais vendu. Des trails je passais aux ultra-trails, et la montagne n’était plus réservée au ski uniquement.
Début 2016, une arrivait une fois encore à me convaincre et je participais moi-même au tirage au sort pour le CCC. Car Martin cherchait un complice pour courir son 2ième UTMB. Rapidement un groupe de coureur de Gentloopt s’assemblent pour aller courir autour du Mont Blanc.
Le jour du tirage, un cri retentit dans nos bureaux. On a été choisi ! On peut participer ! Mais très vite je me suis aussi rendu compte que ça voulait dire beaucoup, beaucoup d’entraînement.
D’abord une préparation pour un marathon rapide et ensuite un stage à Chamonix organisé par Trailodge où j’ai réellement appris l’ultra-trail de montagne. Pour savoir ce que c’est de courir 100 km, j’ai parcouru la distance pour la première fois au trail des Trappistes. À mon grand étonnement, j’’étais cinquième à l’arrivée.
Tous les entraînements se déroulent parfaitement, mais 3 semaines avant mon départ au CCC, j‘ai glissé lors de mon avant-dernier trail d’entraînement et j’étais contraint à annuler pour cause de blessure.
Une fois guéri, j’ai recommencé à construire ma forme. Grâce aux nombreux trails d’entraînement, j’ai fini l’année 2ième à la BeTrail trailcup et 6ième à l’Ultracup. Je n’ai jamais cru pouvoir un jour me retrouver entre tous ces supers coureurs de trail, dont plusieurs sont devenus des amis.
2017 est sous le signe de la revanche envers le CCC. 2 mois avant, j’essaierai de dominer l’E101 à l’ultra-trail Eiger.
Et le marathon d’Anvers est essentiel dans ma préparation, surtout pour entraîner la vitesse.
Comme courses d’entraînement sont prévues entre autres From dusk till dawn, les x-trails des Vosges, l’ecotrail de paris 80km et bien d’autres encore.
Rendez-vous aux trails,
Xavier